Blandans, La Muyre et Domblans ont été réunis le 26 octobre 1821, pour former le petit bourg de Domblans, traversé par la Seille et situé à 12 km au Nord de Lons-le-Saunier sur le revers occidental du premier plateau.
C'est un château médiéval qui se dresse tout près de l'église sur la rive gauche de la Seille. Il a appartenu à la seigneurie de Charrin, l'une des plus importantes du Val de Voiteur au Moyen-Âge. Au XIIIème siècle, la terre appartenait au seigneur Simon de Charrin. Par succession, elle passa à la famille Dieulefit, seigneurs d'Aumont, puis par mariage, à un bâtard des Chalon qui pris le nom de Montrichard. En 1444, les enfants d'Antoine de Toulengeon, chevalier, seigneur de Montrichard vendent le château à Claude de Vautravers, écuyer, échanson (officier de confiance chargé de servir à boire à un personnage de haut rang, dans le but d'écarter tout risque d'empoisonnement), du duc de Bourgogne. Le château ayant subi de gros dommages, mais ayant résisté aux assauts pendant la Guerre de Cent Ans (conflit entrecoupé de trêves plus ou moins longues opposant de 1337 à 1453 la dynastie des Plantagenêts à celle des Valois, et à travers elles, le royaume de France et celui d'Angleterre), Claude de Vautravers obtint en 1446 du duc Philippe III de Bourgogne (Philippe le Bon), l'autorisation de le reconstruire. De la construction primitive, il n'y a à ce jour, plus de traces. Il y reçut le 7 août 1476, Charles le Téméraire (fils de Philippe III de Bourgogne) commandant les troupes du Duché de Bourgogne qui venait de perdre la bataille de Morat le 22 juin 1476, l'opposant aux Suisses, alliés de Louis XI. Henri IV y aurait séjourné en 1595.
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| Façade avec belles fenêtres à meneaux en croix, surmontées d'accolades. |
En 1598, Renée de Vautravers fût mariée à Claude-François de Fouchier, baron Savoyeux, seigneur de l’Étoile. Ruiné, son fils racheta les biens en 1625 et revendit le château de Domblans peu de temps après à Louis de Grain de Saint-Marsault, issu d'une famille ancienne de Saintonge. Par mariage, le château devint la propriété de la famille Timonet de Gaudiére qui le vendit en 1817.
Il sera restauré aux XIXème et XXème siècles, et racheté il y a une trentaine d'années par Jean-Marie Adam, architecte d'intérieur, qui l'a transformé en discothèque, une des plus belles de France, "Le Babylone", accueillant les noctambules dans un cadre exceptionnel.
Le château comprend deux corps de logis en équerre, flanqués à l'angle droit qu'ils forment et à leurs extrémités, de trois tours cylindriques d'environ sept mètres de diamètre. Les façades sont ornées de fenêtres à meneaux en croix surmontées d'accolades caractéristiques du XVIème siècle. Les tours sont couvertes de toits en poivrière et conservent les meurtrières d'origine. À l'extrémité d'une terrasse donnant sur la Seille, se dresse une tour ronde appelée autrefois "la prison", avec des corbeaux en pierre qui supportent un colombier.
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| Entrée donnant sur la cour. |
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| Toit en poivrière. |
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| Tour dite "La Prison". |
Le château à été racheté en 2017, après le départ de Jean Marie Adam.
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