Centranthus ruber (Valérianacées). Augustin Pyrame de Candolle 1805.
Centranthe rouge.
Le Centranthe rouge est une plante vivace appelée aussi Lilas
d'Espagne, Valériane rouge, commune dans les lieux rocailleux, avec une
prédilection pour les sols pauvres et calcaires bien drainés, fortement
ensoleillés, et sur les vieux murs du Sud-Est de la France, subspontanée
ailleurs, formant des touffes, à inflorescences généralement rouges,
mais pouvant être roses ou blanches, odorantes, parfois utilisée comme
plante ornementale. Floraison d'avril à septembre.
Les racines (rhizomes) auraient des propriétés antispasmodiques et somnifères comme pour la Valériane.
Les feuilles d'un gris-verdâtre sont assez charnues, les feuilles supérieures étant engainantes.
Chaque fleur a une corolle en forme de tube, prolongé d'un long
éperon à la base où s'accumule du nectar, attirant les insectes
pollinisateurs, et possède une seule étamine dressée.
Les fruits sont des akènes surmontés du calice plumeux formant "parachute".
Centranthus ruber. Inflorescence. Château-Chalon 39210. 2014/04/14. |
Centranthus ruber. Inflorescence. Château-Chalon 39210. 2014/04/14. |
Centranthus ruber. Fleurs en gros plan. Château-Chalon 39210. 2014/04/14. |
Centranthus ruber. Inflorescence encore enrobée par les feuilles engainantes. Château-Chalon 39210. 2014/04/14. |
Centranthus ruber. Feuilles basales. Château-Chalon 39210. 2014/04/14. |
Les racines (rhizomes) auraient des propriétés antispasmodiques et somnifères comme pour la Valériane.
Cette plante aurait été très populaire à la fin du XVIIIème siècle en tant que motif de broderie, ses fleurs rouge en grappe, étant du plus bel effet sur le blanc des tissus.
Philippe Jaccottet, écrivain, poète et critique littéraire suisse vaudois né en 1925 à Moudon, inspiré par le Centranthe a écrit ces quelques lignes poétiques sur la "Vieillesse de la fleur":
"Quand la plante dite centranthe (ou valériane rouge, et ici lilas d'Espagne) se fane, on voit le bâti léger qui la portait; des fleurs flétries, minces bâtonnets mauves, ou gris, sont encore accrochées ça et là. Pourtant, cependant, s'ouvrent de petites roues de plumes; leur extrémité enroulée par le bas peu à peu se relève et se déploie. On voit alors une sorte d'arbre porteur de roues ou d'étoiles emplumées, prêtes à s'envoler ailleurs, à essaimer, presque argentées, parfaites dans leur gracilité, plus belles même que les fleurs. Légèreté de l'avenir. Laisser tomber ainsi tout éclat, toute couleur rose, pour faire place à ce filigrane. Choses à peine attachées à la tige, absolument sans poids, sans ombre, ou peu s'en faut, très léger plumage fertile.
Le centranthe brûle un instant puis éparpille ses fertiles cendres argentées."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire